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Ceux qui restent : faire sa vie dans les campagnes en déclin


Benoît Coquard. Auteur

Edité par la Découverte - paru en DL 2019


Menée durant plusieurs années dans les cantons dépeuplés de la région Grand Est, cette enquête décrit la vie quotidienne de celles et ceux qui y demeurent. Malgré la disparition des services publics et le chômage, ils tiennent à un mode de vie rural et populaire où tout le monde se connaît. L'étude de ces sociabilités intenses met en lumière les solidarités collectives qui persistent. ©Electre 2019


Collection : Collection L'Envers des faits



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  • Analyse intéressante, mais à bas les "celles et ceux" ! 4/5

    Comment vivent et se vivent ceux qui restent dans le Grand Est de la France après toutes ces délocalisations et le retrait de certains services publics sur lesquels ils n'ont aucune prise et qui ont parfois été tentés par les Gilets Jaunes ? L'auteur ne parle que des jeunes des classes populaires sans vraiment de diplômes, qui vivotent car peu ont des situations stables. Ils comptent sur ces fameuses bandes de potes qui leur confèrent une reconnaissance sociale, par l'amitié, l'entraide et le travail au noir, mais dont un des membres peut devenir un concurrent pour un emploi convoité. Les bistrots disparaissant, les potes d'une même bande se retrouvent à domicile plusieurs fois par semaine. Ils comptent sur le football, la chasse ou le motocross. Ils comptent sur la voiture indispensable, le travail et les loisirs étant de plus en plus éclatés géographiquement. Ils comptent sur leur bonne réputation, ne surtout pas passer pour un feignant comme le sont souvent à leurs yeux les chômeurs, les cassos et les drogués (cocaïne, on a dépassé le stade du cannabis). Le vote RN ? Pas aussi simple que caricaturé. Le "nous d'abord" concerne la bande de potes et la famille. L'emploi sur place est rare, on doit se battre, même avec un pote, cela peut détruire une amitié, alors celui qui vient d'ailleurs... Et les filles ? Les diplômées en grande partie ont rejoint la "grande" ville. Les autres sont souvent dans une situations encore plus précaires que leurs conjoints et acceptent si ce n'est choisissent leur façon de vivre. Essai sociologique intéressant mais qui aurait pu l'être infiniment plus sans toutes ces répétitions souvent inutiles. Et je n'en peux plus de ces "celles et ceux".

    Mireille AMGAR - Le 16 janvier 2024 à 15:04
  • Étude sociologique intéressante et bien analysée 5/5

    Une analyse originale et pertinente des pratiques socio-culturelles de la France périphèrique. On est immergé dans le quotidien de régions du grand Est,et ses habitus sont passés au peigne fin.On peut noter que la démarche sociologique conserve une certaine neutralité de l'analyse.

    jobeam - Le 23 janvier 2020 à 10:17