Deux événements qui eurent lieu à Notre-Dame de Paris sous l'Ancien Régime seront abordés. Le premier est nimbé d'un voile d'oubli et le second teinté de fausseté.

Notre-Dame de Paris nous est peu à peu rendue. La cathédrale a été le grand témoin muet de l'histoire de la Capitale et du royaume, aux temps des Capétiens et plus tard, quand l'époque eut changé.

Ainsi le 19 août 1239 Louis IX y mit à l'abri la Sainte-Couronne acquise pour la somme astronomique de 135 000 livres, ce qui correspondait à la moitié du revenu annuel du domaine royal, avant de faire édifier la majestueuse Sainte-Chapelle qu'il voulut pour recevoir ce qui était considéré comme une des plus prestigieuses reliques de la chrétienté.

Plus tard, le 12 novembre 1437, Charles VII y fit retentir un Te Deum pour saluer son entrée dans sa "bonne ville de Paris ", occupée par les Anglais durant 17 ans. Si la Guerre de Cent-Ans n'était pas encore finie (il fallut attendre 1453), le "roi de Bourges" sacré roi de France à Reims le 17 juillet 1429, était enfin le maître en son royaume et le faisait savoir.

Sous les voûtes de la vénérable vieille dame aussi, hâtivement remise à peu près en état pour la circonstance, le 2 décembre 1804 se couronnait lui-même, devant un Pie VII quelque peu médusé, le nouvel homme fort d'une France qui pour un temps devenait Empire, dont le peintre David immortalisa le jour par une œuvre monumentale qui atteint presque les dimensions du plus grand tableau exposé à ce jour dans le monde, au Louvre lui aussi, Les Noces de Cana du Vénitien Paolo Caliari, dit Véronèse. Ce tableau commandé par l'empereur Napoléon 1er et qui compte quelque 190 personnages, nous est connu sous le nom de "Sacre de l'Empereur".

A ces événements d'autres s'ajoutèrent, tout autant dignes d'intérêt mais qui n'ont pas forcément bénéficié de la même lumière, ou qui ont été un peu… altérés. Deux en particulier. Le premier fut laïc, initié par le roi de France Philippe IV, le Bel ; le second fut religieux, souhaité par la reine Catherine de Médicis. Mais qu'en fut-il réellement ?

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